La vita involontaria de Brianna Carafa : pour une rhétorique de la crise - Institut d’Histoire des Représentations et des Idées dans les Modernités Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Interstudia Année : 2020

La vita involontaria de Brianna Carafa : pour une rhétorique de la crise

Résumé

The unintentional life (La vita involontaria) is the Italian writer Brianna Carafa’s first novel. It was published in 1975 by Einaudi and recently re-released by Cliquot. In our article we will study how the main character’s existential anguish – resulting in a form of apathy faced to his own desire – enters the language creating a real rhetoric of the crisis. The author, being psychoanalyst herself, wisely plays with a series of figures of speech in order to reproduce in literature the broken world of the main character Paolo Pintus. Starting from this context, we are going to analyze how the synecdoche of the “red roofs” or the metaphorical language used to describe the character’s hometown, as well as the surroundings and the environment where he finds himself, manage to build a sort of meta text. For the main character’s suffering, worsened by an ataraxia that seems to lead him to ruin, pours through the fictional language. The reader finds himself faced to a double text: Paolo Pintus’ crisis – his intellectual and relational illness – ends up infecting the literary fabric leading to an authentic pathology of the word. The latter, being unable to transpose the truth of a suffering, falls into what’s considered the worst of evils by Carafa: inaction, silence or, to paraphrase the name of Pintus’ hometown (Oblenz), into the oblivion, the lack-of-being, the dissipation.
La vita involontaria (La vie involontaire) est le premier roman de l'auteure italienne Brianna Carafa. Il a été publié en 1975 par Einaudi et récemment réédité par Cliquot edizioni. Dans notre article nous chercherons à étudier comment l'angoisse existentielle du personnage principaltraduite dans une forme d'apathie face à son propre désirparvient à pénétrer dans le langage du texte en donnant lieu à une véritable rhétorique de la crise. L'auteure, étant elle-même psychanalyste, joue savamment avec une série de figures de style dans le but de restituer en littérature le monde désagrégé du protagoniste Paolo Pintus. À partir de ce contexte, nous analyserons comment la synecdoque des « toits rouges » ou le langage métaphorique utilisé pour décrire la ville natale du personnage, ainsi que ses proches ou l'environnement dans lequel il se trouve, parviennent à construire une sorte de métatexte. Car la souffrance du protagoniste, aggravée par une ataraxie semblant le conduire à la ruine, se déverse aussi dans la langue romanesque. Le lecteur se trouve ainsi confronté à un double texte : la crise de Paolo Pintusson malaise intellectuel et relationnelfinit par infecter le tissu littéraire en donnant lieu à une authentique pathologie de la parole. Cette dernière, se retrouvant dans l'impossibilité de traduire la vérité d'une souffrance, sombre dans ce qui est considéré comme le pire des maux pour Carafa : l'inaction, le silence ou, pour paraphraser le nom de la ville de Pintus (Oblenz), dans l'oubli, le manque à être, la dissipation.

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Citer

Ilaria Moretti. La vita involontaria de Brianna Carafa : pour une rhétorique de la crise. Interstudia, 2020, Crise du langage, langage(s) de la crise. Représentations discursives. ⟨halshs-03059857⟩
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