L'imaginaire des volcans et les progrès de la volcanologie - Archive ouverte en Histoire etPhilosophie des Sciences et des Techniques Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Travaux du Comité français d'Histoire de la Géologie Année : 2007

L'imaginaire des volcans et les progrès de la volcanologie

Résumé

From Antiquity to present day, popular representations of volcanoes have been closely connected with the prevalent conceptions about volcanism. In Greco-Roman mythologies, the mountains of fire were first associated with Hephaistos and Vulcan, the gods of fire and metallurgy. Greek philosophers then ascribed volcanic activity to subterranean fires, a thesis that would be accepted during nearly two millennia. Under the influence of Plato and of St-John Apocalypse, volcanoes nonetheless remained associated with the fire of hell. The discovery of numerous active volcanoes far from Europe, and then of extinct volcanoes in the various parts of the Earth gave volcanism a different outlook and made its study an integral part of the new science, geology, that formed at the end of the 19th century. This new curiosity was shared by artists, painters and writers, who considered volcanoes as subjects worthy of representation and even, as inspired by Pompeii, of dramatic scenes. One of the most important breakthrough came in 1797 when the demonstration that lavas originate from deep, hot regions of the Earth struck a fatal blow to the old theory of subterranean fires. Then the idea that was, under a thin solid crust, an immense sea of fire came to be accepted. Although this conception was quickly dismissed by physics, it still largely predominates in current popular representations of the Earth.
De l'Antiquité à nos jours, l'imaginaire des volcans a été étroitement lié aux conceptions qu'on se faisait du volcanisme. Dans le cadre des mythologies gréco-romaines, les montagnes de feu furent d'abord associées à Héphaïstos et Vulcain, les dieux du feu et de la métallurgie. Les philosophes grecs attribuèrent ensuite l'activité volcanique à des incendies souterrains, une thèse qui fut prévalente pendant près de deux millénaires. Sous l'influence de Platon et de l'Apocalypse de Saint-Jean, les volcans n'en restèrent pas moins associés aux feux de l'enfer. La découverte de nombreux volcans actifs loins de l'Europe, puis d'appareils éteints dans toutes les parties du monde, conduisit à donner au volcanisme une toute autre image et à faire de son étude une composante importante d'une nouvelle science, la géologie, qui se forma à la fin du XVIIIe siècle. Cette nouvelle curiosité fut partagée par les artistes, peintres ou écrivains, qui considérèrent alors les volcans comme des sujets dignes de représentation, voire, sous l'inspiration de Pompéi, de scènes spectaculaires. Une des avancées les plus notables fut accomplie en 1797 quand la démonstration du fait que les laves proviennent de régions profondes et chaudes de la Terre ruina l'antique théorie des incendies souterrains. L'idée s'imposa ensuite que la Terre était, sous une mince croûte solide, une immense mer de feu. Bien qu'elle ait été vite infirmée par la physique, cette conception prédomine encore largement dans l'imaginaire contemporain.
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hal-00910798 , version 2 (04-12-2013)

Identifiants

  • HAL Id : hal-00910798 , version 2

Citer

Pascal Richet. L'imaginaire des volcans et les progrès de la volcanologie. Travaux du Comité français d'Histoire de la Géologie, 2007, 3ème série (tome 21), pp.197-220. ⟨hal-00910798v2⟩
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