Du projet scientifique des Lumières aux géographies nationales. France, Prusse et Grande-Bretagne (1780-1860) - IMT - Institut Mines-Télécom Accéder directement au contenu
Thèse Année : 2014

From the Science of Enlightenment to National Geographies. France, Prussia and Great Britain (1780-1860)

Du projet scientifique des Lumières aux géographies nationales. France, Prusse et Grande-Bretagne (1780-1860)

Laura Péaud

Résumé

Between 1780 and 1860, geography is progressively becoming a full scientific field in Europe, built thanks to renewed institutional and academic principles, especially in France, Prussia and Great Britain. At the same time in these three European countries, geographers expect that their field will be finally considered as a proper science, compared for instance to history or mathematics. In order to complete this aim, they gradually organise geographical knowledge according to scientific patterns. The French, Prussian and British spheres are affected by a similar process. This scientific and academic construction of a proper geographical field is influenced by a universalistic spirit, inherited from the European Enlightenment, but also deeply affected by political context. Between 1785 and 1860, geographical knowledge is recognised as strategic : it plays a major role in the states politics and, therefore, in the organisation of the different policies developed in this period. By questionning at the same time the field of geography and the field of politics and policy, this dissertation intends to highlight how the process of academic and scientific construction of geography engaged at the same time in France, Prussia and Great-Britain is essentially in a position of tension between a demand of universalism and the progressive nationalisation of geographical knowledge.
Entre 1780 et 1860 en Europe, la géographie se structure peu à peu en champ scientifique et académique indépendant, et particulièrement en France, Prusse et Grande-Bretagne. Au même moment dans ces trois pays européens, des géographes travaillent à ce que leur champ soit enfin considéré comme une science à part entière, au même titre par exemple que l'histoire ou les mathématiques. Ils construisent leur champ à la faveur d'un renouvellement profond de ses principes institutionnels et épistémologiques, selon un processus similaire dans ces trois sphères. Ils organisent progressivement les connaissances géographiques selon une exigence de scientificité, dont ils discutent les modalités. Ce processus de construction à la fois scientifique et disciplinaire est profondément marqué par l'héritage des Lumières et l'esprit universaliste, mais, parallèlement, il se trouve également influencé et informé par le contexte politique. Entre 1785 et 1860, les savoirs géographiques sont en effet investis d'une valeur stratégique grandissante : ils jouent un rôle majeur dans les idéologies politiques des États et également dans les actions politiques menées. En interrogeant conjointement les champs du politique et des savoirs géographiques, cette thèse vise ainsi à mettre en évidence en quoi le processus de montée en discipline des savoirs géographiques engagé simultanément en France, en Prusse et en Grande-Bretagne se trouve fondamentalement en tension entre, d'une part, une exigence universaliste portée à l'échelle européenne par le champ scientifique et, d'autre part, la nationalisation progressive des savoirs géographiques.
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Dates et versions

tel-01198498 , version 1 (13-09-2015)

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  • HAL Id : tel-01198498 , version 1

Citer

Laura Péaud. Du projet scientifique des Lumières aux géographies nationales. France, Prusse et Grande-Bretagne (1780-1860). Géographie. Université Lyon 2 Lumière, 2014. Français. ⟨NNT : ⟩. ⟨tel-01198498⟩
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