Les adaptations de Je suis une légende - Centre d'Histoire Culturelle des Sociétés Contemporaines Accéder directement au contenu
Chapitre D'ouvrage Année : 2011

I am legend adaptations

Les adaptations de Je suis une légende

Résumé

Why asking the faithfulness question of the Richard Matheson's novel "I am legend" screen adaptations? Obbviously the screen adaptations are rarely literal. But Richard Matheson, who was often adapted, and was an adapter himself, remarked it. He already had manifested his dissatisfaction about his "Shrinking man's" novel adaption, because the director had refused the flash-back narration. But every "I am legend" adaptation make use of flash-backs. On the contrary every adaptation refused the alcoholism of the first charracter, Neville. Matheson, who had written a faithfulness adaptation of his novel for Hammer productions met with a refusal. But the Neville's attitude linked to the loneliness of the character (he lost wife and children for an epidemic, and lives in an isolated village), forgotten with the screen adaptations, isn't the reason of Matheson's discontent. Bcause he considered "The night of the living dead" (George Romero, 1968) as his most faithfulness adaptation, even if this movie picture isn't offficially an "I am legend" adaptation. And with "The night of the living dead" the first character isn't alcoholic, nor abusive, nor alone. He is accompanied with characters getting features and traumas as Neville : a woman who lost her brother and another one with a feverish child. So what went against Matheson in those adaptations? With an exception, the spanish movie pictures "Soy leyenda" (Mario Gomez Martin), no one adaptation accepted the humanity's end ; but "The night of the living dead" no more. Except with the George Romero's movie picture, the adaptations have not retaken the novel social division in three parts, prefering a manichean division in two sides: the human ones and the infected ones ; equally in european and american movie pictures. The social organization in three groups was divided in human, violent infected and infected under treatmen;, apparently more cool but in fact coldly monstrous. In "The night of the living dead" the groups are composed in humans, infected and violent humans (the violent cops). The recontextual argument doesn't function with "I am legend", because we get a same manichean model through different decades. The explanation of same contexts doesn't work any more, even if american versions of "I am legend" always appear for armed conflicts, because it doesn't functionate in Europe. The explanation is in the expression shape, because "The night of the living dead" isn't the only faithfulness Matheson's novel adaptation : the comics are too : what is acceptable by drawings is not by analogical images.
Pourquoi poser la question de la fidélité au sujet des adaptations cinématographiques du roman de Richard Matheson "Je suis une légende"? Etant entendu que les adaptations cinématographiques de romans sont rarement des retranscriptions littérales? Parce que le romancier Richard Matheson, qui a été beaucoup adapté et adaptateur lui-même s'en est étonné. Il avait déjà manifesté son insatisfaction dans l'adaptation de son roman "L'homme qui rétrécit", car le réalisateur avait refusé le récit en flash-back. Or toutes les adaptations de "Je suis une légende" utilisent le flash-back. Toutes les adaptations ont refusé l'alcoolisme du personnage principal Neville. Matheson, qui avait écrit lui-même l'adaptation fidèle de son roman pour la société de productions Hammer, avait au final essuyé un refus. Mais ce comportement de Neville qui tient à la solitude du personnage (il a perdu femme et enfant à l'occasion d'une épidémie et vit dans un village isolé), oublié dans les adaptations, n'est pas ce qui a heurté le plus Matheson. Car il a reconnu comme sa plus fidèle adaptation cinématographique un film qui ne se présente pas comme l'adaptation de son roman : "La nuit des morts-vivants" (George Romero, 1968). Or, dans "La nuit des morts-vivants" le personnage principal n'est ni alcoolique ni injurieux, ni seul. Il est accompagné de personnages ayant certains des traits et traumatismes de Neville: une femme qui a perdu son frère, une autre avec un enfant fiévreux. Quelles sont les particularités de ces adaptations qui ont pu heurter l'auteur? A une exception près ("Soy leyenda" de Mario Gomez Martin, 1967) aucune des adaptations cinématographiques n'a accepté la disparition de l'humanité, présente dans le roman. mais "La nuit des morts vivants" ne l'a pas retenue non plus. Mis à part le film de Georges Romero les adaptations n'ont pas souhaité la sociologie tripartite du roman, préférant une forme manichéenne en deux camps : celui des humains et celui des contaminés ; que le film soit européen ou américain. L'organisation en trois groupes prévoyait un humain, des contaminés violents et des infectés sous traitement ; apparemment plus calmes mais plus froidement monstrueux. Dans 'La nuit des morts vivants" les groupes se divisent en humains, contaminés et humains violents (les policiers). L'argument de la recontextualisation ne vaut pas dans le cas de "Je suis une légende", car nous avons un même modèle manichéen qui se répète à travers plusieurs décennies différentes. Le contexte identique ne vaut pas non plus, car s'il est vrai que les versions américaines de "Je suis une légende" ont toujours vu le jour au moment d'un conflit armé, ce n'est pas le cas en Europe. L'explication tient dans la forme de l'expression, car "La nuit des morts-vivants" n'est pas la seule adaptation fidèle du roman de Matheson : les bandes dessinées l'ont été également. Ce qui paraît concevable en dessin ne l'est donc pas en image analogique.
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Citer

Vincent Chenille. Les adaptations de Je suis une légende. Vincent Chenille, Marie Dollé, Denis Mellier. Richard Matheson : "Il est une légende" : actes du colloque de l'Université de Picardie Jules Verne et de la Bibliothèque nationale de France, 9-10 décembre 2008, Centre d'études du roman et du romanesque de l'Université de Picardie-Jules Verne; Encrage université, p. 91-102, 2011, 978-2-36058-011-8. ⟨hal-04524959⟩
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